Entre juin et juillet 2012, durant l’occupation du nord du Mali par des groupes armés, plusieurs mausolées ainsi que la porte sacrée de la mosquée Sidi Yahia avaient été anéantis, suscitant l’émotion de la communauté internationale. Ce geste intervient en application de la condamnation par la CPI d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour sa responsabilité dans la destruction de plusieurs biens culturels de Tombouctou. La Cour pénale internationale a remis un euro symbolique au gouvernement malien et à l’UNESCO pour le préjudice subi par le peuple malien et la communauté internationale dans son ensemble, du fait de la destruction des biens culturels dans cette ville. Sur la saisine du gouvernement malien, la CPI avait ouvert une enquête pour crime de guerre. Le 27 septembre 2016, Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable et condamné à neuf ans de prison et au paiement de 2,7 millions d’euros au titre des réparations aux victimes, parmi lesquelles la communauté de Tombouctou, la population malienne et la communauté internationale, mobilisée dans la reconstruction du patrimoine, menée à bien en 2015.