Quelle est la situation alimentaire au Mali ?

Andrée Weber
2025-07-11 18:25:36
Nombre de réponses
: 12
Près d’un quart de la population malienne souffre d’une insécurité alimentaire modérée ou aiguë.
Le Mali traverse une crise humanitaire complexe et a besoin d’un soutien urgent pour éviter une catastrophe pour les enfants, qui une fois encore paient le prix fort pour une crise dont ils ne sont pas responsables.
En plus de la violence et des conflits, les chocs climatiques dans certaines parties du pays ont entraîné des déplacements massifs au cours des derniers mois.
Au 30 juin 2023, plus de 377 000 personnes, dont plus de la moitié étaient des enfants, ont été contraintes de fuir leur domicile.
Le conflit et le manque de ressources ont également contraint plus de 1 700 écoles à fermer, empêchant au moins un demi-million d’enfants d’accéder à l’éducation.
Le conflit en cours et le manque d’accès à l’aide humanitaire fragilisent les communautés déjà vulnérables.
Près d’un million d’enfants de moins de 5 ans risquent de souffrir de malnutrition aiguë d’ici à décembre 2023.
En outre, plus de 2 500 personnes sont menacées de famine dans la région de Menaka, dont de nombreux enfants.
L’UNICEF et le PAM ont besoin de toute urgence de 184,4 millions de dollars pour venir en aide à 8,8 millions de personnes en 2023, dont 4,7 millions d’enfants.

Inès Foucher
2025-07-03 07:28:44
Nombre de réponses
: 19
L’insécurité alimentaire de Crise à Urgence est anticipé dans les zones d’insécurité du centre et du nord jusqu’en septembre. FEWS NET estime que 1.5-2.0 millions de personnes auront besoin d’une assistance alimentaire d’urgence pendant la soudure de juin à aout. La persistance des incidents sécuritaires continuera à perturber les moyens d’existences, notamment dans le centre et le nord du pays. L’accès des ménages pauvres aux marchés est réduit par rapport à la normale dans le pays à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires au-dessus de la moyenne quinquennale. Dans les zones d’insécurité du centre et du nord, ces hausses de prix affectent négativement l’accès des ménages pauvres aux aliments, notamment dans les zones pastorales et auprès des PDIs.

Éric Toussaint
2025-06-29 06:56:11
Nombre de réponses
: 18
Le Mali a l’un des taux de malnutrition infantile et d’insécurité alimentaire les plus élevés au monde. Un enfant sur six souffre de malnutrition aiguë et plus d’un tiers des enfants accusent des retards de croissance car ils ne reçoivent pas des nutriments indispensables. Même si le Mali a réussi à réduire le nombre de décès infantiles, plus de la moitié de ceux que l’on continue de recenser sont dus à la malnutrition. Le programme conjoint s’était fixé comme objectif d’améliorer la sécurité alimentaire et le statut nutritionnel des femmes et des enfants, d’améliorer les capacités du Mali en termes de suivi des problèmes nutritionnels et alimentaires et de faire en sorte que ces questions soient prises en compte dans les cadres d’orientation nationaux et communautaires.
Des médicaments et suppléments alimentaires prêts à l’emploi ont été mis à la disposition de centres de santé accueillant des milliers de femmes et d’enfants âgés de moins de 5 ans. Plus de 56 500 enfants ont reçu de la vitamine A et des vermifuges, et 2 000 enfants sévèrement mal nourris ont été pris en charge.
Des campagnes d’information ont été organisées en partenariat avec des ONG et des intermédiaires communautaires afin d’améliorer les connaissances des populations sur l’insécurité alimentaire et d’encourager le dépistage et la détection des cas de dénutrition.
Quelque 520 femmes ont reçu des poules, des moutons ou des intrants pour leurs potagers et 12 villages ont été équipés de points d’eau. La production a augmenté de façon significative et a été diversifiée.
Le programme conjoint a adopté une stratégie intégrée pour arriver à quatre grands résultats : Faire passer le taux de malnutrition et d’insécurité alimentaire en-dessous des seuils internationaux en ajoutant la prévention sanitaire et l’éducation à la nutrition aux activités de développement dans les secteurs de l’agriculture et de l’eau
Améliorer le statut nutritionnel des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes ou allaitantes en renforçant les capacités des services de santé et en procurant les ressources nutritionnelles et thérapeutiques nécessaires.
Renforcer les capacités des autorités locales en matière de gestion et de planification dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition à travers l’élaboration de plans locaux de développement.
Améliorer les capacités nationales d’évaluation et de suivi, avec une réactivité accrue face aux changements qui surviennent en matière de nutrition et de sécurité alimentaire dans les communautés ciblées.

Jean Philippe
2025-06-18 07:04:53
Nombre de réponses
: 13
Chaque année depuis la crise de 2012, 3,6 millions de personnes (18% de la population) en moyenne connaissent une insécurité alimentaire dont 600 000 personnes gravement touchées. L'insécurité alimentaire varie d'une région à l'autre, les régions du nord et du centre (Gao, Mopti, Tombouctou) étant particulièrement touchées. Les niveaux d'insécurité alimentaire sont deux fois plus élevés dans les familles dirigées par des femmes - ce qui reflète les inégalités généralisées entre les sexes. La pauvreté est en augmentation, touchant 78,1% de la population. Les effets cumulatifs des sécheresses fréquentes, de la violence armée et de l'insécurité généralisée ont contribué à une détérioration progressive des moyens de subsistance dans le pays. La priorité est donnée à la continuité des programmes pour sauver des vies - les réponses alimentaires et nutritionnelles d'urgence du PAM seront maintenues à leur capacité maximale, y compris en cas de détérioration de la situation de la sécurité alimentaire en raison du risque posé par la COVID-19. Du fait des conflits et de l'instabilité, plus de 4,3 millions de personnes ont eu besoin d'une aide humanitaire en 2020. La malnutrition sous ses différentes formes a un lourd tribut humain et économique - la perte annuelle estimée de productivité due à la malnutrition équivaut à plus de 4% du produit intérieur brut. Le retard de croissance affecte 30,4% des enfants de moins de 5 ans. L’étude sur le coût de la faim réalisée en 2018 a estimé la perte annuelle de productivité économique due à la malnutrition à 145 millions de dollars, soit une réduction de 4,06% du produit intérieur brut du pays.