Koné Aminata, en pleine préparation de savon, explique que le processus de fabrication du « Kabakrou » respecte différentes étapes.
L’huile rouge achetée sur le marché est chauffée à blanc toute la journée dans des barriques.
La nuit, on la laisse refroidir.
Traoré Fatoumata, une productrice de savon, indique que le deuxième jour est consacré à la phase de liquéfaction de la soude caustique.
Une quantité de ce produit est déversée dans une autre barrique contenant de l’eau.
Pour un sac de 25Kg de soude, nous mesurons trois seaux d’eau d’une capacité de 6 litres chacun équivalant à 18 litres au total.
L’acide se dissout dans l’eau qui entre en ébullition.
La solution de potasse obtenue se refroidit après deux jours.
Traoré Abiba, une autre femme, ajoute que le 4e jour, les deux substances sont mélangées dans une grande cuvette.
Malaxé à l’aide d’un bâton, ce mélange se transforme en une pâte.
Avec les mains bien protégées et imbibées d’eau, les productrices forment des boules destinées, surtout, à la commercialisation.
Ces boules durcissent au contact de l’air.
Pour fabriquer ce savon, il faut 200 litres d’huile pour 100kg de soude caustique, 400 litres d’huile pour 200kg de soude, etc.
La coloration du savon dépend du chauffage de l’huile.