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Quelles sont les conditions de l'agriculture au Mali ?

Margaux Mary
Margaux Mary
2025-06-18 18:13:41
Nombre de réponses : 9
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L’agriculture et l’élevage représentaient 37% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2015, soit 63% de l'emploi total. La productivité agricole reste très faible en raison de la prédominance de l'agriculture pluviale, de la dégradation des terres, de pertes élevées après la récolte, de la faible transformation et du manque d’investissements privés. Le Mali consacre environ 15 à 18% de ses dépenses publiques au secteur de l’alimentation et de l’agriculture, ce qui correspond environ aux deux tiers du financement total (public-privé) de ces secteurs. La demande en aliments de qualité augmente sans cesse, en raison du taux de croissance démographique élevé (+3,2% par an) et de l'urbanisation (+4,7% par an). Le Mali, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest, est très vulnérable au réchauffement climatique, et sa production de maïs, sorgho, mil de doigt, arachide et bananes devrait diminuer significativement (> 10%) d’ici 2050. L’agriculture malienne repose aujourd’hui essentiellement sur le coton. Cinq axes d’action ont donc été identifiés pour transformer l’agriculture malienne : Réformer le régime foncier afin de sécuriser les investissements consentis par les producteurs et les investisseurs dans l’agrobusiness ; mettre en place des politiques agricoles incitant les petits producteurs à être plus compétitifs et le secteur privé à investir davantage, notamment dans la transformation ; créer des mécanismes de subventions ciblant les intrants pertinents pour engager dès aujourd’hui l’adaptation aux changements climatiques ; améliorer le réseau routier afin d’acheminer sans pertes les produits alimentaires des zones de production agricole ou d’élevage vers les unités de transformation et les marchés ; développer un dispositif étendu de formation et de vulgarisation pour encourager l’adoption de techniques et technologies adaptées par les agriculteurs et les éleveurs.
Pénélope Perrot
Pénélope Perrot
2025-06-11 15:43:06
Nombre de réponses : 16
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L'agriculture, qui emploie environ 60% de la population active, contribue à 30% de la croissance économique du Mali. Le Mali a beaucoup investi dans son agriculture : 12% des ressources publiques en moyenne entre 2004 et 2011, bien au-dessus des 10% de l'engagement de Maputo. Les politiques agricoles et les cadres incitatifs se sont considérablement améliorés. La Loi d'Orientation Agricole (LOA), promulguée en 2006, formule une vision à long terme d'un secteur agricole durable, moderne et compétitif. L'agriculture malienne a connu un développement important ces dernières décennies, avec des dynamiques agricoles identifiables pour les cultures vivrières, en particulier le riz et le maïs, et pour certaines cultures d'exportation pour lesquelles le pays a des avantages comparatifs. L'Atelier Régional 2020 a permis d'approfondir l'analyse et de déterminer les enjeux actuels et futurs, et les dynamiques de transformation des agricultures des 7 pays concernés.
Emmanuel Meunier
Emmanuel Meunier
2025-05-31 19:45:39
Nombre de réponses : 14
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L’agriculture malienne est structurellement le fait de petits producteurs. Les exploitations familiales peinent à obtenir quelques hectares et sont assujetties au paiement d’une forte redevance hydraulique. Les politiques d’incitation ne ciblent pas spécifiquement un type d’exploitation et elles bénéficient le plus aux grandes exploitations spécialisées. Les exploitations familiales maliennes ont pourtant un besoin urgent d'une politique agricole ambitieuse. Leur intégration aux marchés reste très faible et les innovations sur la valorisation des produits sont à l'état embryonnaire. La capacité de l’agriculture familiale à contribuer efficacement à faire face aux enjeux de sécurité alimentaire est controversée. La mise en œuvre des politiques agricoles est pénalisée par l’enlisement de la réforme de décentralisation au Mali. Le transfert des pouvoirs vers les collectivités locales n’a pas avancé comme prévu et on note toujours une faible participation des populations aux processus de prise de décision au niveau local.