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Comment est le système de santé au Mali ?

Lucas Valette
Lucas Valette
2025-04-25 20:30:57
Nombre de réponses: 3
Le système de santé malien est déjà faible. 23% des structures sanitaires ne sont pas fonctionnelles à travers le pays et de nombreux besoins des populations les plus vulnérables restent non couverts en raison du faible accès aux services de santé de base. Les perturbations sont donc d’autant plus importantes. Des infrastructures avec un accès à l’énergie très variable, pesant directement sur la qualité de soins de premier niveau offerts : maternités sans éclairage, centres de soins avec un accès rudimentaire à l’éclairage uniquement, peu de services énergétiques disponibles. Un accès à l’eau potable souvent inexistant au sein des centres de soins avec peu d’installations d’adduction d’eau sur site, nécessitant l’approvisionnement du personnel et des patients via les pompes ou forages villageois à l’extérieur de l’enceinte des centres de santé, posant le problème du transport, de l’hygiène de l’eau et de la diffusion des maladies. Ces deux éléments pèsent fortement sur la capacité des centres de santé communautaires et des maternités à rendre les services attendus par les populations. Le secteur de la santé fait face à d’autres urgences sanitaires et épidémiologiques.
David Bertrand
David Bertrand
2025-04-25 18:31:52
Nombre de réponses: 1
En 2021, 1,76 million de personnes avaient besoin d’assistance en matière de santé au Mali selon l’ONU. Ces dernières années, les besoins d’assistance en santé ont augmenté de manière significative au Mali. L’appui du CICR aux structures de santé dans les régions de Mopti, Ségou, Tombouctou, Taoudéni, Ménaka, Gao et Kidal se déroule souvent dans des conditions difficiles. Dans ces régions, l’organisation fait tout ce qui est possible pour soutenir au mieux les populations à travers plusieurs programmes comme l’accès aux soins de santé primaire, la formation aux premiers secours, le soutien psychosocial. En collaboration avec des structures de santé à travers le pays, il s’emploie à améliorer l’accès aux soins de santé de base pour les populations vulnérables. En 2021, le CICR a apporté son soutien à 23 structures de santé à travers le Mali. Grâce à ce soutien, ce sont 113  000 personnes qui ont pu être soignées et 23 000 personnes qui ont été vaccinées contre le Covid-19. Les armes à feu et les engins explosifs improvisés, un fléau qui sévit au Mali, restreignent la libre circulation des personnes, limitent l’accès aux services sociaux et aux moyens de subsistance. Au quotidien, dans l’exercice de leur fonction, agriculteurs et éleveurs prennent des risques en se déplaçant. Dans les hôpitaux soutenus par le CICR à Gao et à Mopti, ainsi que dans le centre de référence de Kidal, le CICR travaille à limiter les conséquences des blessures par armes à feu ou faisant suite à l’explosition d’engins improvisés. En 2021, grâce ce programme déployé à travers tout le pays, 39  000 blessés par armes à feu ou engins explosifs, ont pu bénéficier de prothèses, d’orthèses, de séances de physiothérapie et de réadaptation physique. En 2021, plus de 1 300 personnes ont bénéficié de soutien psychologique. En 2021, en collaboration avec la Croix-Rouge malienne, le CICR a apporté une assistance médicale à environ 200 000 personnes.
Marguerite Labbe
Marguerite Labbe
2025-04-25 15:58:56
Nombre de réponses: 3
Jusqu'à récemment, obtenir des soins de santé relevait d’un parcours du combattant pour les populations vulnérables, limitées par leur pouvoir d'achat et la disponibilité des soins. Les chiffres de l'enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages révèlent que 51 % des Maliens renoncent aux soins de santé pour des raisons financières. Ce taux de renoncement est encore plus élevé pour le quintile le plus pauvre classé selon le revenu des niveaux de consommation et dans certaines régions comme Kayes, Koulikoro et Taoudenit. Même à Bamako, la capitale, l'obstacle financier demeure conséquent. Le faible niveau d’utilisation des services de santé, même là où l'accessibilité géographique est meilleure que la moyenne, suggère que les barrières financières et la qualité des services sont des facteurs clés. Auparavant, il n'était pas rare que les patients parcourent entre 3 et 5 km pour rejoindre un centre de santé communautaire, souvent sans être sûrs d’être pris en charge en raison des frais élevés. Le PACSU, financé par la Banque mondiale, vise à améliorer l'accès et la qualité des services de santé, contribuant ainsi à augmenter l'utilisation des services, la qualité des soins, la satisfaction des patients, le recrutement de personnel, ainsi que l'équipement et le développement des infrastructures. Le secteur médical malien reconnaît l'impact significatif du projet, avec une disponibilité constante de médicaments dans 90 % des structures de Kati. La qualité des services a grimpé de 37 % à 81 %, et la disponibilité des médicaments essentiels atteint 87 %. Le taux de satisfaction des patients, atteignant 88 %, illustre le succès du projet, transformant la relation soignant-patient en une dynamique prestataire-client.