Le Mali est confronté depuis 2012 à une crise sécuritaire nourrie par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, et de groupes armés communautaires. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine.
Ils avaient coupé le pays en deux pendant neuf mois.
Ces djihadistes ont été dispersés et, en grande partie, chassés par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France avec l'opération Serval puis Barkhane.
La France s'est occupée du dossier militaire.
Alger a repris le dossier politique.
En juin 2015, Bamako et deux coalitions de groupes armés issus du nord du pays, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l'Azawad, fédération de mouvements entrés en rébellion contre l'État, signaient, à Bamako, un accord pour restaurer la paix au Mali.
Le texte définitif avait été adopté sous une supervision internationale dont l'Algérie était la cheffe de file avec la France ou la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali.
Mais le pouvoir militaire malien arrivé aux affaires grâce à deux coups d'Etat décide de couper les liens avec la France, la Cédéao et l'ONU.
Les forces françaises quittent le Mali et les soldats de la Minusma se retirent du Mali.
Reprise des affrontements entre Bamako et des mouvements de l'Azawad.
Le nouveau pouvoir militaire malien tente alors de se réimplanter dans le nord du pays avec le soutien de groupes mercenaires russes en 2023 au moment où se retiraient les forces de la Minusma.
L'accord de paix est devenu de fait moribond.
Le 30 novembre 2023 des groupes séparatistes touaregs créent le FLA, le Front de Libération de l'Azawad.
Les combats reprennent entre l'armée malienne et le FLA.
En janvier 2024 Bamako décide de se retirer donc des accords d'Alger.
Le FLA est basé Tinzaouatène, près de la frontière algérienne.
C'est dans cette zone que le drone malien a été abattu par l'armée algérienne selon le pouvoir malien.
Le Mali reproche à Alger d'entretenir une "proximité avec les groupes terroristes", notamment dans la région frontalière, où l'armée malienne et ses alliés russes ont subi en juillet dernier de lourdes pertes face à une rébellion à majorité touareg.