La nuit du Jeudi à Vendredi, les femmes de confiance de la famille de la future mariée effectuaient le « transfert nuptial ». Il s'agit d'accompagner tout simplement la mariée à rejoindre le domicile de son mari.
Le bain rituel précède cette étape.
Les femmes encerclent la jeune fille assise sur un mortier.
Les unes lui lavent les pieds tandis que les autres lui prodiguent de sages conseils.
La cérémonie est rythmée par les chants et les danses de ses mères, tantes, sœurs et amies pour l'inciter à rester dans sa nouvelle demeure.
À la fin de la bénédiction religieuse, on lui enlève les vêtements trempés pour la couvrir de blanc avec des habits traditionnels.
Elle a le dos tourné et, avec son pied, elle donne un coup au mortier pour le faire tomber.
Elle est désormais prête à affronter les réalités de la vie de couple.
Ce rituel est censé encourager la nouvelle mariée afin qu'elle soit dans les dispositions psychologiques l'épreuve de la chambre nuptiale.
Par épreuve, il faut comprendre que la jeune femme est censée être vierge.
On suppose qu'elle n'a jamais connu d'homme donc très novice.
La « prise de sa virginité » devient un mythe pour elle et « objet de curiosité » pour les autres.
Souvent, elle ne se fait pas sans traumatisme.
Des filles refusent de se prêter à un tel exercice le jour des noces par peur, dégout ou pudeur...
Les unes développent une peur- bleue de cette étape tandis que d'autres supportent très mal les douleurs de la « défloration ».
Autrefois, l'exercice du pagne maculé constituait également un calvaire pour certaines filles.
Selon qu'elles se soient préservées ou pas avant le mariage, plusieurs filles vivaient dans le stress et la peur car les hommes attachent toujours une importance capitale à la virginité.
Quelques cas insolites sont souvent mis en exergue.
Heureusement, de nos jours, cette tradition perd de sa superbe.
Les époux gardent leur secret dans leur lit nuptial.