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Quelle est la différence entre l’arabe et l’ajami ?

Sylvie Perrier
Sylvie Perrier
2025-06-05 01:24:04
Nombre de réponses : 17
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L’arabe et l’ajami se distinguent notamment par leur approche de la traduction du Coran. La présente traduction est fidèle avec précision à la signification du texte coranique. En effet, contrairement à l’usage, elle ne se fonde pas sur les interprétations classiques, mais sur la détermination méthodologique, objective et rigoureuse du sens littéral. Reflet au plus près du texte arabe, c’est une traduction qui en respecte sans concession la lettre, son exigeante densité textuelle, son importante richesse lexicale, la rigueur de son expression, les subtilités de ses nuances. Le texte coranique apparaît alors cohérent et explicite. Cette différence résulte du retour à la racine qui explique les différences constatées. L’analyse minutieuse du Texte a mis en évidence sa structure profonde en parties, chapitres, paragraphes, architecture thématique que la mise en page reproduit. La traduction littérale du Coran proposée par le Dr al Ajamî est novatrice à bien des égards. Le Message à l’origine, le Coran tel qu’en lui-même est ainsi restitué.
Marc Prevost
Marc Prevost
2025-06-05 00:53:36
Nombre de réponses : 12
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ʿAjam est un mot arabe signifiant à l’origine « non arabe », ou désignant une personne qui ne parle pas arabe, un « barbare » au sens du mot grec bárbaros. Le mot ʿAjam a d'abord été utilisé pour désigner ceux que les Arabes voyaient comme des étrangers ou des rivaux. Très tôt, ce terme a été appliqué à tous les peuples avec lesquels les Arabes avaient des contacts, parmi lesquels les Perses, Byzance et les Éthiopiens. Avec le temps, le terme s'est à nouveau spécialisé, pour désigner les Perses, sous l'angle ethnique presque exclusivement. L’ʿajamīy était souvent synonyme d’« étranger ». Dans certains cas, il s'agissait d'un terme condescendant. Dans les parties orientales du Moyen-Orient, le mot était généralement appliqué aux Perses, tandis que dans Al-Andalus il désignait les locuteurs de langues romanes. Le nom de ʿAjam est distinct de celui d'arabe, ce qui reflète la différenceEntre les deux langues et cultures. La différence entre l'arabe et l'ajami est donc avant tout liée à la distinction entre les Arabes et les non-Arabes, en particulier les Perses. L'arabe est la langue et la culture des Arabes, tandis que l'ajami désigne les langues et les cultures non arabes, notamment la langue et la culture perses. Cette distinction est historiquement et culturellement significative, car elle reflète les interactions et les échanges complexes entre les Arabes et les autres peuples de la région. La différence entre l'arabe et l'ajami est également visible dans l'écriture, puisque certaines langues non arabes, comme le persan, utilisent des versions modifiées de l'alphabet arabe, connues sous le nom d'alphabet ʿajami. Cette utilization de l'alphabet arabe pour écrire des langues non arabes reflète les échanges culturels et les influences réciproques entre les différentes communautés du Moyen-Orient.
Maurice Vasseur
Maurice Vasseur
2025-06-05 00:03:43
Nombre de réponses : 10
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La tradition manuscrite s'appuie sur l'enseignement de l'écriture sacrée. Elle eut pour conséquence l'invention d'autres formes d'écritures, telle que l'écriture dite « Ajami », produite à partir d'un système de transcription des langues locales par l'adoption de l'alphabet arabe. Ce type d'écriture a permis de fixer des langues jusqu'alors orales : Haoussa, Fulfuldé, Sonrai, Gonja, Mampurlé, Wolof, Swahili. La différence entre l’arabe et l’ajami réside dans le fait que l’arabe est une langue tandis que l’ajami est un système de transcription des langues locales à l’aide de l’alphabet arabe. L'écriture arabe a été utilisée pour transcrire les textes sacrés, tandis que l'ajami a été utilisé pour transcrire les langues locales. L'ajami est donc une adaptation de l'écriture arabe pour les langues africaines. C'est l'arrivée de l'islam qui a introduit la langue arabe en Afrique. Les premiers contacts remontent aux environs du VIIIe siècle avec les caravanes transsahariennes qui reliaient la savane au Maghreb et au Proche-Orient. L'écriture ajami a été produite à partir d'un système de transcription des langues locales par l'adoption de l'alphabet arabe.