Un événement social, tout décès est suivi d'une veillée, mais également d'un enterrement dans le cadre du village natal.
Il faut en conséquence prévoir le rapatriement du corps dans sa communauté d'origine.
Inhumer une personne ailleurs constituerait une honte, un signe d'échec.
Le deuil se mesure en fonction du rôle social du mort : les funérailles d'un enfant en bas âge qui n'a pas encore agi au sein de son groupe sont beaucoup plus discrètes que celles d'un notable, d'un entrepreneur qui a participé à l'enrichissement du clan.
Une veuve se doit d'afficher un chagrin exemplaire, quitte à avoir les yeux passés au piment par ses proches pour feindre des pleurs à hauteur de la perte subie.
Certaines tribus attribuent obligatoirement le décès à un empoisonnement, un acte de sorcellerie ou la malveillance d'un esprit : dans cette perspective, les règlements de compte sont fréquents.
Suivant cette logique, les obsèques se doivent d'être marquantes, longues de plusieurs jours quand elles ne couvrent pas plusieurs semaines, elles supposent une fête somptueuse où sont conviés tous les membres du village.
On va bien sûr choisir un cercueil impressionnant, un monument funéraire de belle facture, pour traduire visuellement le prestige du disparu.
On fait fabriquer des fleurs garnies de messages, des T-Shirts et des badges à l'effigie du mort, qu'on offre aux participants.
On engage des pleureuses professionnelles, des musiciens, des porteurs de bière, voire même des figurants pour étoffer le cortège.
Outre l'enterrement proprement dit, il convient d'organiser une fête, principalement un festin qui peut rassembler jusqu'à 500 personnes, sans compter les éventuels pique-assiettes.