Le village Eyang est relié à la grande route Yaoundé-Douala par une piste étroite et peu entretenue de kilomètres.
On nous apprend que le vieux chef de ce village, le père du chef actuel, était décédé la veille.
Une cinquantaine de personnes sont déjà rassemblées devant la case du mort, le cadavre est encore à l’intérieur.
Des femmes nous demandent de les emmener au deuil du chef.
Trois tambours, tambours à deux lèvres faits d’un tronc d’arbre évidé, nkul, sont alignés devant la case, un grand, un moyen, un petit.
En face de la case du chef, de l’autre côté de la piste, des hommes commencent à creuser la tombe, après avoir pris la mesure du mort.
Deux hommes se mettent à danser sur la route, un chasse-mouches à la main, ils se placent à l’entrée de la concession, aucune limite ne la matérialise.
On explique qu’ils sont là pour inviter ceux qui vont venir participer au deuil.
Je sus plus tard que ce sont deux neveux du défunt, par la suite, un seul restera, le plus jeune choisi, uniquement parce que son rôle est très fatigant.
Voici qui arrivent les premières délégations, il est environ 30.
Des groupes de quelques personnes, trois ou quatre et vingt, représentant les différents clans mvog, avec lesquels le défunt était apparenté, se présentent sur la piste.